Les ressources en eau


Le cycle de l'eau


L'eau superficielle


L'eau souterraine


L'eau non conventionnelle

La dynamique du cycle de l'eau :

En moyenne sur l'année et sur l'ensemble du globe terrestre, 65% des précipitations qui arrivent à terre s'évaporent, 24% ruissellent et 11% s'infiltrent.

Sur la Terre, l'eau est la seule substance que l'on trouve dans ses trois phases à l'état naturel : solide (glace, neige), liquide (eau liquide) et gazeux (vapeur d'eau).

Malgré le fait que le pourcentage de vapeur d'eau dans l'atmosphère est faible (0 à 4 % de la composition de l'atmosphère), la quantité d'eau est étonnamment grande et elle joue un rôle prépondérant dans le transport d'énergie autour de la planète. On a déjà calculé qu'il y a, au-dessus de l'Amérique du Nord, environ six fois plus d'eau transportée par l'atmosphère que par toutes ses rivières combinées.

L'eau s'évapore, se condense et se précipite continuellement dans un cycle infini qui entraîne d'énormes échanges d'énergie.


Le cycle de l'eau


  1. L'évaporation : chauffée par le soleil, l'eau des océans, des rivières et des lacs s' évapore et monte dans l'atmosphère.
  2. La condensation : au contact des couches d'air froid de l'atmosphère, la vapeur d'eau se condense en minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages.
  3. Les précipitations : les nuages déversent leur contenu sur la terre, sous forme de pluie , neige ou grêle .
  4. Le ruissellement : la plus grande partie de l'eau tombe directement dans les océans . Le reste s'infiltre dans le sol (pour former des nappes souterraines qui donnent naissance à des sources) ou ruisselle pour aller grossir les rivières qui à leur tour vont alimenter les océans.

Et le cycle recommence…

Comment le cycle de l'eau transporte-t-il de l'énergie?

L'eau utilise l'énergie du Soleil pour s'évaporer. Les molécules d'eau doivent absorber une grande quantité d'énergie afin de pouvoir s'arracher d'une surface d'eau et se retrouver sous forme de vapeur dans l'atmosphère. Cette énergie est ensuite libérée lorsque la vapeur se condense et retourne à l'état liquide. L'énergie présente dans la vapeur d'eau a toutefois eu le temps de voyager, parfois sur de grandes distances, avant d'être relibérée par la formation des nuages (condensation) et la précipitation.


Ressources en eau de la RHCZ

Dans l'aire géographique que couvre notre bassin s'inscrit Oued Cheliff, le plus long cours d'eau de notre pays en plus d'un réseau hydrographique de 6 500 Km ; tous deux, ils façonnent le paysage de cette région et drainent les eaux de surface du bassin.

Les apports totaux du bassin Cheliff Zahrez, sont estimés à 1 227 Hm 3. Mais les apports aux barrages, ne dépassent guerre la valeur de 870 Hm 3 .

Les eaux de surface ne sont pas toutes exploitables du fait de l'irrégularité interannuelle très prononcée des écoulements. De plus la mobilisation des écoulements est liée à l'existence de sites de barrages fiables techniquement, acceptables économiquement et sans préjudice grave sur l'environnement et que tous les apports d'un bassin ne vont pas vers le barrage.

Les mobilisations

Dix huit (18) barrages sont en exploitation dans la RHCZ : 17 dans le bassin du Cheliff et 1 dans le bassin du Côtier Dahra (Kramis).

Leur capacité initiale totale est de 2 320 Hm3. Avec un taux d'envasement qui varie de 3 à 59 %, leur capacité au dernier levé a totalisé 1 759,58 Hm3. Le volume d’eau total emmagasiné à la date du 31/01/2014, dans les retenues de ces barrages est de 1 175.21 Hm3.

Le volume régularisable est le volume annuel maximum que l'on peut mobiliser à un endroit spécifique par la régularisation des débits historiques par un réservoir d'une dimension donnée. Cette définition implique que le volume régularisable peut changer au fur et à mesure que les débits historiques deviennent disponibles.

D’après le PNE 2010, le volume régularisable total des 18 barrages en exploitation, est de 512.30 Hm3/an destinés à l'AEP et 730.50 Hm3/an pour l'irrigation.


Carte des barrages de la RHCZ

Prélèvements au fil de l'eau :

Les prises et dérivations à partir des lâchées des barrages sont au nombre de 8 dans la région hydrographique Cheliff-Zahrez. Le volume dérivé est de 13,4 Hm 3 /an.

Les prélèvements au fil de l'eau sont estimés en moyenne à 57 Hm 3 /an.

Retenues collinaires :

Il existe 65 retenues collinaires actuellement en exploitation et 137 sont entièrement envasées dans la RHCZ.

Les ressources en eau disponibles correspondant à la capacité des retenues en service sont de 46 Hm3. 20 retenues collinaires sont en construction et auront une capacité de 13 Hm3. 150 retenues collinaires sont projetées avec une capacité de 44 Hm3.

Barrage Boughzoul Barrage Ghrib Barrage Sidi M'hamed Ben Taiba Barrage Harreza Barrage Ouad Mellouk Barrage Bougara Barrage Kramis Barrage Deurdeur Barrage Bakhada Barrage Dahmouni Barrage Gargar Barrage Merdja Barrage SMB Aouda Barrage sidi Yakoub Barrage K.Rosfa Barrage Ouad Fodda

Le bassin hydrographique Cheliff-Zahrez couvre deux zones bien distinctes :

  • Au nord, le sillon du Cheliff encadré par les deux chaînes telliennes (Mont du Dahra au nord et Massif de l'Ouarsenis au sud).
  • Au sud le bassin du Zahrez.

Le nombre d’unités hydrogéologiques dans la région Cheliff – Zahrez est de 51 unités (selon ANRH/PNE 2010), avec des potentialités en eau souterraine estimées à 543 Hm3 dont 324Hm3 sont incluses dans la RHCZ.


Pour sécuriser de façon définitive l'alimentation des populations en eau potable, tout en protégeant les ressources en eau et les milieux naturels contre les effets de la pollution, les pouvoirs publics ont décidé de s'orienter vers une politique de mobilisation des ressources en eau non conventionnelles, constituées par les eaux de dessalement (ou de déminéralisation) et par les eaux usées épurées. La RHCZ a bénéficié d'importants projets en ce domaine.

  • Les eaux de dessalement.
  • Actuellement, il existe une station de dessalement monobloc d'une capacité de 5 000 m3/j qui est en exploitation à Mainis (wilaya de Chlef) dès 2014 elle sera transferé à beni Haoua (wilaya de Chlef).

    Une importante station de dessalement est en construction à Mainis (wilaya de Chlef) d'une capacité de 200 000 m3/j. Sa mise en service est prévue pour 2014.

    Une autre station à Oued Sebt dans la wilaya de Tipaza avec une capacité de 100.000 m3/j est en projet.

    La mise en exploitation de ces deux stations va augmenter les ressources en eau de la RHCZ d'un volume de 109,5 Hm3.

  • Les eaux usées épurées.
  • Il est à préciser que la mise en place de stations d'épuration des eaux usées (STEP) a pour finalité première la protection du milieu naturel et notamment les ressources en eau contre les effets nuisibles de la pollution générée par ces eaux usées. L'utilisation des eaux usées épurées comme ressource pour l'irrigation constitue un avantage certain, mais second par rapport à la finalité première des STEP.

    Depuis quelques années les STEPs ont connu un développement spectaculaire. La RHCZ compte actuellement onze (11) STEP récemment mises en service et qui disposent d'une capacité globale de 931 187 Eqh et d'un volume épuré de prés de 24 Hm3/an représentant 12% des rejets d'eaux usées des agglomérations de la RH. Il s'agit de :

  • Step de Chlef (250 000 Eqh)
  • Step de El Hachem (17 366 Eqh)
  • Step d'Ain Defla (75 000 Eqh)
  • Step de Tiaret (390 000 Eqh)
  • Step de Ammi Moussa (92 000 Eqh)
  • Step de Theniet El Had (50 000 Eqh)
  • Step d’El Hadjadj (18 000 Eqh)
  • Step Sidi Lazreg (5 000 Eqh)
  • Step Sebgag (3 444 Eqh)
  • Step Beidha (6 577 Eqh)
  • Step Layooune (23 800 Eqh)

Actuellement, le rendement moyen de ces infrastructures ne dépasse pas 64%. La réutilisation directe de eaux épurées pour l'irrigation n'est pas encore développée, en l'absence d'infrastructures adaptées et de normes réglementaires de leur utilisation. Mais les eaux épurées déversées actuellement dans les oueds profitent indirectement aux irrigants qui les prélèvent au fil de l'eau.

Huit (08) STEP sont en construction avec une capacité de 760 085 Eq/hab. Il s'agit de :

Ténès, Ammari, Selmana, Mazouna, Djelfa, Beni, Chaîb, Tissemsilt et Relizane.